#

la traite des enfants

Faut-il s’habituer aujourd’hui à répéter les mêmes constats et les mêmes causes qui empêchent le Club Africain d’évoluer, de se métamorphoser, de prendre une nouvelle dimension, notamment au-delà de ce qu’il a pris l’habitude de connaître et de vivre ces dernières années ?
Le football est une activité où les choses vont très vite dans les deux sens. De la gloire à la déchéance, ça ne tient qu’à un fil. Le pire, c’est qu’on ne peut pas revenir en arrière une fois la chute amorcée. C’est dur de voir aujourd’hui le CA renoncer aux acquis d’un club pas vraiment comme les autres. Les valeurs sportives ont plus que jamais perdu leur sens et leur vocation. Elles font appel à des considérations qui, n’avaient nullement leur place dans un temps désormais révolu. A la place des programmes et des projets, l’on a désormais droit à des agissements et des prises de position qui divisent plus qu’ils ne rassemblent. Pourtant, c’est l’un des rares clubs qui, par son passé et ses acquis, avait les meilleurs fondamentaux pour asseoir les valeurs sportives de bonne conduite.  Que ce soit sur les terrains ou ailleurs. Les attitudes et le comportement de la plupart des ses acteurs font état d’un mode complètement différent de ce qui est souhaité, voire sacré. Les causes d’une reconversion ratée sont diverses : un entourage pas suffisamment impliqué dans les affaires du club, des choix hasardeux, des égarements souvent répétés.
La plupart des bureaux directeurs qui se sont succédé ces derniers temps ne sont pas aussi unis, homogènes et partageant les mêmes idéaux et les mêmes convictions que cela est réellement demandé. La gestion du club a consacré l’idée selon laquelle l’on s’unit pour mieux se diviser! 
On doit admettre que le destin et l’avenir d’un club de l’envergure du CA ne peuvent plus dépendre de certaines personnes, ni laissés au bon vouloir de quelques-uns. On peut comprendre que la présence de certains puisse être souhaitée, mais leurs compétences beaucoup plus. 
Les événements ont d’ailleurs montré l’ampleur de cet impératif: le Club Africain aurait besoin de responsables qui n’appréhendent pas seulement les problèmes, mais qui les règlent, et de boussole pour connaître la direction à suivre.
Avant qu’il ne soit trop tard, il est grand temps de retrouver les vertus, de changer de trajectoire, de déterrer la voie. Ceux qui défendent une approche centrée sur l’intérêt commun plutôt que sur l’intérêt individuel savent parfaitement qu’il est désormais nécessaire de saisir le sens de la rupture comme un processus désormais inévitable et  dont il est  urgent de retracer les différentes étapes et de favoriser les conditions émergentes. Une approche qui suppose de ne plus verser dans les polémiques et ne pas rester prisonnier de la seule sphère des altercations. Mais surtout de comprendre le sens de l’évolution au regard des contraintes et obligations d’un grand club